Superbe Quarantaine #1

Développement personnel - bilan quarante ans

L'écueil était énorme. L'ai-je franchi ? Le lecteur me le dira. Quarante ans ! C’est arrivé si vite ! On dit que le temps se raccourcit à mesure que l’on vieillit ! C’est exact, un jour j’avais trente ans, au milieu des années 2000, dix ans plus tard je me suis réveillé, j’en avais quarante ! Et, c'est passé si vite !

40 ans ? Disons la moitié d’une vie pour les plus chanceux ! L’heure du bilan en tout cas. Le moment où les choix sont faits, et la direction que l’on a donné à sa vie ne diffère que très peu par la suite. Quoique, n’est-il pas toujours temps de changer ?

Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? Les bons, les mauvais choix… Et, surtout, plus important comment regarder de l’avant ? Je dois vous faire une confession: à quarante ans, je me sens bien, et d’une certaine façon mieux dans ma peau à quarante qu’à vingt ans.

Pourtant les poils blanchissent. J’ai lutté contre eux mais maintenant, peu à peu, je me laisse convaincre.

Impossible aussi de parler de mes quarante ans sans raconter un bout de chemin, et surtout les vingt années qui ont précédé. Les aventures, le sexe, quelques rencontres qui ont compté. Tout cela sont aussi des éléments à ne pas occulter. Tenir sur mes deux jambes. Aller à l'encontre de l'image que je me suis faite de moi-même.

Certains diront que c'est la partie la plus intéressante de ce récit. Peut-être, mais je n'entends pas me laisser réduire, ni enfermer par la manière dont j'ai passé mes nuits. Cela compte, mais pas que, tenir sur mes deux jambes.

Je constate qu’à la croisée des chemins, il y a ceux qui ont réussi, et ceux pour qui la vie n’a pas été aussi clémente. Ce sont souvent ces derniers qui sont les plus intéressants.

Deux choses. Un rapport au corps qui change. Et la direction qu’a pris nos vies. Une réflexion pleine de doutes sur ce que j’ai appris. Bien de sa tête, bien dans sa peau.

Et, c’est encore plus troublant cette distorsion du temps lorsque je tombe sur l’une de ces photos que l’on prenait, non pas avec des téléphones, mais des appareils dédiés à cet usage, oui des appareils photos. Quand je tombe sur une photo de mes amis et moi de cette période, mes vingt ans, j’ai comme un souffle au cœur. Cela me paraît à la fois si loin et si proche: la musique, les séries… Le bon vieux temps !

On avait vingt ans...

Inutile d’être nostalgique, car si j’ai appris une chose ces dernières années, c’est bien qu’il faut toujours avancer, éviter de regarder trop en arrière (un peu de temps en temps tout de même). Mais se relever, et avancer, toujours ! Quoiqu’il advienne.

Parfois, je me dis que tout a changé et que rien n’a changé à la fois. Mais soyons honnête, le monde de mes vingt ans, celui du milieu des années quatre-vingt-dix est très différent de celui dans lequel nous évoluons en 2020. En vingt ans Internet à exploser et les réseaux sociaux avec, bouleversant notre manière de travailler, de communiquer, et d’aimer.

Qu’est-ce qui a changé ? Tout ! Suis-je passé tout d’un coup de la catégorie jeune adulte à celle de vieux ?Pour les jeunes, oui. Je suis surpris lorsque j’entends mes nièces, mes neveux, ou des jeunes que je croise, et les références qui sont les leurs. Plus grand chose à voir avec les miennes. Récemment j’ai même entendu une jeune fille de seize ans parler de Rihanna comme d’une vieille !

Quarante ans, c’est aussi le début du repli sur soi. Du repli heureux, en famille, et parfois plus triste et solitaire, parce que la vie ne nous a pas comblé comme nous le souhaitions

Le bilan ? On me regarde d'un œil étrange, d'un œil presque désolé. Il avait tant de talent ! Mais… Il a tout gâché… Hors-norme. Comment vivre en refusant d’aller dans le sens du plus grand nombre. Faire des choix et les assumer. Voir le monde, faire des expériences, et en rendre compte.

Pour les célibataires garder espoir, pour ceux qui sont en couple ne pas s’enfermer dans leur certitude.

Tout cela est sans doute une question de perception. Jeune, c’est d’abord dans sa tête dit-on. Sans doute, mais force est de constater aussi qu’arrivé un âge, les choses changent. Mon rapport aux autres, en amour, en amitié n’est plus le même. Mes envies ont changé aussi. Pourquoi ma vie a-t-elle pris cette direction ? Pourquoi ai-je refusé de faire carrière ? Et, pourquoi enfin ai-je toujours refusé de me soumettre à cette foutue pression sociale ?

Il me faut revenir sur ce que j'évoquais plus haut, et c’est certainement ce qui a motivé l’écriture de ce livre: je me sens beaucoup mieux à quarante qu’à vingt ans, beaucoup plus en accord avec moi-même. Disons que mon rapport au monde, aux gens, à la vie est plus simple. C’est l’un des avantages de “vieillir” ! Bref, c’est cette expérience heureuse que je voudrais humblement partager dans les pages qui suivent.

J’ai  donc écrit ces lignes en tentant d’éviter deux écueils. Celui de l’impudeur qui consiste à tout livrer, en pensant qu’en livrant tout on se raconte. Et celui, sincère, d'une lucidité qui a ses limites. Le lecteur jugera le résultat.

On commence.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Génération M - #4 - Rue Tournefort - 1997 - 2000

Sport - Ligue des champions 2025 - Nouvelle Formule

Chroniques de Barcelone ! Dès le 27 juin