PASSER SA ROUTE...
On n'y est pas encore mais c'est tout comme. En hiver. Car ce froid…. Ce froid venu dont on ne sait où nous l'annonce perfidement. Et pourtant à l'Ouest , en Californie, les forêts brûlent; et l'Amazonie continue inexorablement sa déforestation. Mais à l'Est la vague de froid est bien là. Ce qui fait dire à l'ineffable Donald “Alors ce réchauffement climatique !?”. Donald ! Le même qui ne peut s'empêcher d'ironiser sur nos perturbations locales !
Oui, de notre côté, dans notre beau pays que s'est-il déréglé ? Le thermomètre social s'affole, et nos Giilets jaunes ne semblent pas vouloir passer leur route. Des gilets jaunes dont je peine, comme beaucoup, à comprendre de quel côté ils soufflent. J'en prends conscience lorsqu'un ami de Barcelone me demande “Que pasa en Francia con los chalecos amarillos ?”. Que se passe-t-il en France avec nos gilets jaunes ? Si on est assez naïf pour reprendre les éléments de langage d'une majorité boiteuse, on aurait affaire à “la peste brune”, à un mauvais remake du 06 février 1934. Ou encore, plus simplement, la France qui fume, et carbure au gazole… Bref, tout ce que les belles âmes parisiennes honnissent. Malheureusement, ils doivent faire avec, car si ça n'en est pas là la totalité, est-ce du moins une bonne partie du peuple qui s'exprime par ce mouvement.
Pour ma part, j'y vois surtout des Français fauchés et très fâchés. Fâchés contre un pouvoir qui ne les entend pas. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Mais celui en place, il faut admettre qu'il est dur de la feuille, entre Castagner qui nous les casse et roule des mécaniques, Grivaux le petit marquis, Darmarin le petit fayot… Et, Macron qui soliloque ! On est servi ! Passera-t-il l'hiver ce pouvoir ? J'émets des doutes. Tant le lien s'est dégradé.
Si on assiste là à l'énième crise d'un pays divisé au plus profond, elle pourrait bien déboucher sur un profond basculement. On l'a dit tant de fois, alors pourquoi en cette occasion ? Car cette colère, même si elle est bien réelle, excède la hausse du carburant ou même des taxes. Elle procède d'un mal profond, le mal français. Un pays incapable de voir les richesses dont il recèle pour s'inventer un avenir en commun.
Alors où est il, où est-elle, celui ou celle qui saura nous réconcilier avec nos passés et notre avenir ? Celui ou celle qui saura retisser ce lien, au présent, entre ces deux bouts de la chaîne des temps ? Qui saura réellement résister à la cupidité de quelques uns pour le plus grand nombre ? Pour nous apaiser. Et tenir cette promesse, sans nous trahir cette fois. Pour le moment si je regarde de part et d'autre de l'échiquier politique: personne.
En attendant ? Je vais passer ma route. Tenter de passer l'hiver, et affronter ce nouveau défi, en Aquitaine. Être un employé modèle, tout en me livrant à mes passions personnelles.” So far so good”. Et garder le rythme en cette période qui mêle déprime, jours qui raccourcissent, coups de mou pour le plus grand nombre, et disparitions de quelques-uns qui nous sont chers.
Mais une période aussi où vont briller les lampions pour nous rappeler que les joies des fêtes de fin d'année arrivent.
Je suis toujours admiratif, car assez éloigné de cette agitation, de toutes ces personnes qui s'émerveillent à décorer leur intérieur ou même leur extérieur, ou des yeux qui brillent des enfants, illuminés par la perspective mercantile des cadeaux, mais pas seulement.
Je suis toujours admiratif, car assez éloigné de cette agitation, de toutes ces personnes qui s'émerveillent à décorer leur intérieur ou même leur extérieur, ou des yeux qui brillent des enfants, illuminés par la perspective mercantile des cadeaux, mais pas seulement.
Une dernière note pour finir, sans nostalgie, juste la touche de votre écrivain “du temps présent” qui exprime sa sensibilité face à la distorsion du temps. Il y a peu, je me suis étonné de dire à un jeune homme dans les yeux de qui je reconnaissais un peu de celui que j'étais alors, qu’aujourd'hui il a exactement l'âge que j'avais lorsqu'il est né ! 1997… Troublant.
Qu'ai je fait entre temps ? Passé ma route ? Sans doute.
Mais pour le moment, il me reste, il nous reste tout simplement à passer l'hiver.
Qu'ai je fait entre temps ? Passé ma route ? Sans doute.
Mais pour le moment, il me reste, il nous reste tout simplement à passer l'hiver.
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