Crimes - L'Affaire Delphine et Cedric Jubillar

Delphine et Cédric Jubillar au moment de leur mariage

L'Affaire Jubillar : Une énigme judiciaire en quête de réponses

Qu'est-il arrivé à Delphine Jubillar, cette mère de famille de deux enfants, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines ? Plus de quatre ans plus tard, le mystère reste entier. Sans corps, sans preuve formelle, mais avec de nombreux indices troublants, cette affaire criminelle fascine autant qu'elle divise. En 2025, l'heure du procès semble enfin approcher pour son mari, Cédric Jubillar, incarcé depuis juin 2021. Est-il coupable ? Ou victime d'une justice trop pressée de condamner sans preuves matérielles ?

Une disparition inexpliquée

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar disparaît sans laisser de traces. Selon le récit de Cédric Jubillar, vers 4h00 du matin, il se réveille en entendant les pleurs de leur fils. Découvrant l'absence de son épouse, il la cherche dans la maison et tente à plusieurs reprises de la joindre sur son téléphone, en vain. Près de deux heures plus tard, il finit par prévenir les gendarmes.

Très vite, les enquêteurs fouillent la maison, le jardin, les environs du domicile et explorent diverses pistes : fugue, enlèvement, accident, meurtre. Aucune ne semble totalement convaincante, mais un suspect principal se détache rapidement : Cédric Jubillar lui-même.

Cédric Jubillar : un coupable idéal ?

Dès le début, les soupçons pèsent lourdement sur cet artisan peintre en bâtiment, au caractère parfois instable et à la vie maritale chaotique. En instance de divorce avec Delphine, il vit mal leur séparation imminente et la relation naissante de son épouse avec un autre homme. Plusieurs éléments troublants sont relevés par les enquêteurs :

• Les récits changeants : les versions de Cédric sur la nuit de la disparition évoluent, alimentant les doutes sur sa sincérité.
• Un comportement suspect : d'après certains témoignages, il aurait manifesté peu d'émotion face à la disparition de sa femme et aurait fait des blagues inappropriées sur l'affaire.
• Un passé de disputes conjugales : les tensions dans le couple étaient bien réelles et plusieurs proches de Delphine la disent inquiète pour son avenir.
• Des traces d'activité nocturne suspectes : l'analyse de son téléphone et de ses déplacements intrigue les gendarmes.

Mais est-ce suffisant pour l'incarcérer durant près de quatre ans en détention provisoire ? Car, en face, il existe aussi des éléments à décharge.

Un dossier sans preuve formelle

Malgré les investigations intensives, aucune preuve matérielle n'incrimine directement Cédric Jubillar.

• Aucun cadavre n'a été retrouvé : sans corps, impossible de déterminer la cause du décès, ni même d'affirmer avec certitude que Delphine est morte.
• Aucune scène de crime établie : aucun sang, aucune trace ADN suspecte n'a été trouvée au domicile du couple.
• Aucun témoin direct : personne ne l'a vu commettre un acte criminel cette nuit-là.

L'incarcération prolongée de Cédric repose donc sur un faisceau d'indices, mais sans preuve tangible, la justice a-t-elle suffisamment d'éléments pour le condamner ?

Les autres pistes explorées

Si la piste de Cédric Jubillar est privilégiée, d'autres théories ont été avancées :

• Une disparition volontaire : peu probable, car Delphine était très attachée à ses enfants et à son travail.
• L'intervention d'un tiers : certains proches évoquent un inconnu qui aurait pu la suivre ou l'agresser.
• Le rôle de son amant : les enquêteurs ont vérifié son alibi, qui semble solide.

Un procès attendu

Alors que le procès de Cédric Jubillar devrait enfin s'ouvrir en 2025, une question demeure : la justice réussira-t-elle à lever le voile sur cette affaire sans corps, ni aveux, ni preuve directe ?

Pour l'heure, le doute plane encore. Et l'opinion publique reste divisée : coupable idéal ou victime d'une erreur judiciaire ? Une seule chose est certaine : la vérité, si elle éclate un jour, risque de surprendre tout le monde.