Tourner le dos au passé, et avancer

Comment tourner les pages du passé, et s'autoriser un avenir meilleur ?


Que serions nous sans notre passé ? Une feuille vierge. Notre enfance, notre histoire familiale, la manière dont nos parents nous ont aimé, ou pas, nous définit largement. Mais aussi, toutes les relations que nous avons eu en chemin, et qui on pu créer des blessures. Souvent, ces cicatrices de la vie nous empêchent d'avancer. Elles deviennent comme un poids qui nous leste. Comment s'en débarrasser pour s'autoriser à vivre pleinement
Je voudrais aborder dans ce post le poids que peut représenter le passé, notamment quand on répète les mêmes schémas inlassablement. Mais aussi, vous montrez, au regard de mon expérience, que des solutions existent pour s'en défaire et aller vers l'avenir.

L'impact du passé

Qui suis-je ? Voilà, une grande question que se pose les hommes depuis déjà l'antiquité, et les débuts de la philosophie. Mais sans remonter si loin, on comprend qu'elle est essentielle. Savoir qui on est, avoir une idée juste de soi même est souvent la condition pour reprendre sa vie en mains.
Qui suis-je alors ? Si je devais y répondre voilà qu'elle serait ma réponse: je suis ce que j'ai vécu. Et, en grande partie, ce que j'ai vécu lors de mon enfance, et mon de adolescence. Chacun sait, avec un peu d'expérience, que les premières années de notre vie sont primordiales. 
Et donc, je puis dire que je suis largement ce que mon passé m'a fait être. Ce n'est pas une fatalité, on le verra, mais cela constitue comme un point de départ, pour comprendre, pour me comprendre.

Les traces de l'enfance

Je suis né en France, dans une famille d'origine africaine, élevé par une mère seule, au sein d'une fratrie de quatre (deux frères, une soeur), et de nombreux cousins et cousines.

Une famille étendue donc, comme c'était le cas à l'époque. Je suis un enfant des années 1980 et 1990, et de la classe moyenne. Grâce aux efforts inlassables de ma mère, à son travail, nous avons pu grandir dans des pavillons de la banlieue de la région parisienne assez confortables. Voici quelques éléments de mon enfance, qui je crois ont fait en grande partie qui je suis.

Le propos, ici, n'est pas de raconter ma vie, mais à travers ces quelques rapides éléments biographiques, mon intention est de souligner à quel point l'histoire qui s'écrit dès petit, laisse comme une trace, comme un écho pour la suite. J'ai été protégé, je n'ai manqué de rien, sauf peut-être d'un père. 
Cette absence, dont je feignais de ne pas m'en apercevoir a laissé des traces dont je me rendrai compte plus tard. Enfin, pour un tableau, certes rapide, mais d'ensemble, mes relations avec mes frères aînés ont aussi jouaient un grand dans ma construction émotionnelle. J'étais le dernier, avec les avantages que cela comporte, et les fragilités aussi qui vont avec.

Très tôt, dès l'école primaire, j'ai accordé une grande place dans ma vie à l'amitié, lui donnant un caractère absolue. Ce qui est étonnant pour moi qui suis aussi un grand solitaire. Mais pour moi, l'amitié devait être pour la vie et totale, sinon elle n'en valait pas le peine. Dans l'amitié, j'aspirais à l'exclusivité. Oui l'exclusivité ou rien.

Je me suis rendu compte, que cette histoire familiale, et cette conception des relations, avaient en grande partie façonné mes relations futures. Avec le risque de vouloir y plaquer mes attentes de l'enfance. C'est cela le poids du passé, sujet de ce post. Dans mes relations d'adultes, j'ai eu trop souvent tendance à plaquer mes manques de l'enfance.

Et d'une certaine façon, c'est comme si pendant longtemps, bien que grandissant, j'étais longtemps resté cet enfant aux émotions exacerbées. Oui, on est souvent pris par ces émotions, elles peuvent avoir tendance à nous submerger. 

Des émotions qui nous débordent, et des schéma que l'on répète. Les mêmes émotions reviennent, encore et encore. C'est cela les schéma répétitifs

Par schéma, je veux dire cette manière de répéter, un peu comme Sisyphe condamné a pousser sa pierre pour l'éternité, les mêmes erreurs avec autrui. A s'enfermer dans le même type de relations, que l'on appelle toxiques aujourd'hui.

Les schémas répétitifs

Encore et encore...

Pour ma part, je n'ai jamais pensé que l'autre était coupable quand j'étais dans une relation amicale ou amoureuse qui pouvait me faire souffrir. Car, j'ai compris à un moment que c'était moi-même qui m'y jetais. 
Et plus je répétais ces schémas, plus ils s'incrustaient en moi, se sédimentant, faisant de mes histoires passées, un manteau dont j'avais du mal à me dévêtir. 
Vous savez cette tendance à vouloir retrouver une sensation passée, même quand on sait au fond de soi qu'elle n'était pas la bonne. Un peu comme le drogué accroc à sa substance. Et quand la relation s'achevaient, j'avais toujours le secret espoir que l'autre reviendrait, un jour.

Comment je suis venu à bout de mon addiction (ces relations qui ne me convenaient pas) ? En essayant de comprendre ce qui se jouait en moi. En faisant ce retour sur mon passé, pour le comprendre, et le dépasser.

Oui, pour ma part, cela a été un long travail sur moi-même. Travail que j'ai réussi en grande partie grâce à l'écriture. En effet, mettre sur papier, ou sur écran, ce que je ressentais et tenter de comprendre quelle était l'origine de ces émotions m'a beaucoup aidé.

L'écriture pour la vie

J'ai dit au début que l'écriture m'avait beaucoup aidé. C'est vrai, car j'ai fait le constat, que souvent au fur et à mesure que les mots se déroulent, c'est comme si je faisais un pas pour aller mieux. Et au contraire, en gardant les choses dans ma tête, j'étais dans une démarche circulaire, une sorte de tourbillon intérieur duquel je ne parvenais pas à sortir.

Ecrire m'a permis de me défaire de beaucoup de mes illusions. Je crois que nous avons, en tout cas pour ma part, une grande capacité à nous mentir à nous-même. Peut-être une manière de se protéger, de pas vouloir voir ce qui serait trop cruelle d'admettre. J'ai vécu avec toute sorte d'illusions. Et encore une fois, je ne blâme personne. C'était une manière d'être. J'ai fait un grand travaille sur moi-même pour devenir beaucoup plus lucide.

Et, c'est se travaille de lucidité que j'encourage, d'auscultation du passé, pour se le réapproprier, et pouvoir avancer vers l'avenir. Pour enfin, tourner la page.

En fait, il n'y a pas de fatalité à rester bloqué dans le passé. Et surtout, à ne pas s'accorder un avenir radieux. Pour moi, la solution, c'est trouvé dans l'écriture, aussi dans le sport, dont je parlerai dans un autre post. Chacun doit trouver sa voie, mais ne jamais cessé de croire que l'avenir reste ouvert.

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