L'affaire des viols de Mazan - L'affaire Pelicot

C'est le genre d'affaire qui marque la chronique judiciaire ! Un procès hors norme, pour une affaire hors norme: l'affaire Pelicot. Le procès s'est ouvert en début de mois septembre à Avignon.
Viols de Mazan dominique et Gisèle Pelicot

On a du mal à croire: pendant plus de dix ans, un mari, Dominique Pelicot, a drogué sa femme avec des somnifères, Gisèle, pour la faire violer par des dizaines d'hommes. On parle de 80, 51 sont dans le box des accusés.

Par quelques bouts que l'on prenne cette affaire, tout semble au-delà de l'entendement. Car dans cette affaire tout surprend et à de quoi nous laisser sans voix ! 

Comment un mari, en couple depuis 40 ans, peut-il offrir sa femme, non consentante (cela s'appelle un viol), à autant d'hommes ? Comment a-t-il pu la droguer, mettant sa vie en danger, si longtemps, et aller jusqu'à l'accompagner à des visites médicales  (preuve du cynisme ou de la perversion la plus totale) ? Comment, autant d'hommes ont-ils pu venir chez un inconnu, et accepter d'avoir "une relation" sexuelle avec sa femme inanimée, quasi comateuse, dans le noir ? Et, ensuite prétendre qu'ils n'en savaient rien... Cela reste un mystère que le procès devra sans doute éclaircir.

Cette affaire mais aussi en lumière le phénomène, que l'on a du mal à quantifier, de la soumission chimique, cette technique qui consiste à utiliser des substances (GHB, des médicaments (anxiolitiques, Lorazépam), dans cette affaire, pour abaisser la garde da la victime, la soumettre, et faire en sorte qu'elle oublie ce qui lui est arrivé après l'agression ou le viol.

Combien de femmes (ou d'hommes, mais soyons honnête, ce sont davantage les femmes qui ens ont victimes) sont chaque année victime de cette technique de soumission chimique ? Difficile à évaluer, mais en tout cas, si la publicité autour de l'affaire Pélicot a un mérite, c'est de faire la lumière sur cette technique de viol.

Ce qui est fou dans cette histoire, c'est qu'on aurait pu n'en rien savoir, si un jour de 2020, un vigile d'un supermarché, et un policier, n'avaient pas entrepris de faire  correctement leur boulot.

Ce 12 septembre 2020, Dominique Pélicot est attraper dans un supermarché de Carpentras en train de filmer avec son téléphone portable sous les jupes de trois clientes. Le vigile appelle la police. Pélicot est alors placé en garde à vue. Suite à cette garde à vue, un policier sentant qu'il y a plus, décide d'inspecter son matériel informatique saisit chez lui. Et là, la police découvre, notamment dans un dossier intitulé "Abus", de centaines de fichier, photos, et vidéos.

Le courage de Gisèle Pélicot

Ce qui impressionne dans cette affaire hors-norme, c'est le courage, et la dignité de la victime qui a  accepté de se montrer à visage découvert, et que le procès se déroule en audience publique. Ce n'était pas son parti pris au début, ni celle de la cour, mais Gisèle Pélicot a finalement décidé, peu avant le début du procès, que "la honte devait changer de camp.".

C'est assez admirable de se dire que ça n'est pas à elle de baisser la tête, mais bien à ces 51 hommes qui sont venus chez elle, alors qu'elle était inconsciente, et pour la violer. 








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