DJAL - Semaine du 28 mai - 03 juin

Lundi 28 mai :

Stade de France pour France - Irlande, et parmi les officiels ! Dans ces salons, certains cumulent tous les avantages. En plus de ne pas payer de place, ils vont se régaler au frais de la princesse... Quand d'autres ayant payés plein pot devront se payer le frittes merguez de leur poche. C'est le jeu, et aujourd'hui, je suis parmi les privilégiés, pour une fois, alors j'en profite.  On est au petit soin pour nous : petits fours, tarte tatin à la tomate, champagne, vin blanc... Surtout que j'arrive vers 19h00, mais vers 20h00, cela se gâte, "les officiels" en masse, sortis des bureaux se ruent sur les buffets !
Un match sans grand intérêt si ce n'est pour les bleus de se rôder avant le mondial dans 20 jours. 2-0 pour la France. Dans le même temps, on note une équipe qui semble avoir dépassé les vaines divisions d'antan. Pluie battante avec un intermède à la mi-temps. Je ne suis définitivement pas fan du Stade de France. On n'est pas parvenu à construire un stade qui ne prenne pas l'eau !!!

Le jeune homme, Mamoudou, qui a sauvé la veille le petit-garçon en escaladant la façade, est devenu un héros après avoir fait le buzz ces dernières 24 heures. De bonne guerre, il est reçu par Macron à l'Élysée. Sa situation, et la suite est assurée. Des papiers, un stage chez les pompiers, et très certainement au bout de cela la nationalité. Mais ce que je peux lire comme  commentaires, sur certains sites, est effarant de racisme !


L'italie s'enfonce dans la crise politique, hallucinant, que l'on ne puisse pas respecter le vote des électeurs ! Le président Materalla a refusé l'investiture du Premier Ministre des deux formations la Ligue du Nord et le mouvement 5M. Les électeurs votent (bien ou mal), peu importe et l'on va à l'encontre de leur choix. Si on continue ainsi, cela finira mal...

Mardi 29 :

Journée au calme, j'en ai besoin. La récupération de plus en plus longue et difficile. Et samedi j'ai un enterrement de vie de garçon avec des mecs qui sont tout sauf des enfants de choeur !

J'apprends de mon frère aîné que son fils, le plus âgé, s'est fait agressé vendredi dernier, en allant chercher ses deux petits frères à la sortie de l'école. Cela me peine, mais ça ne me surprend pas, malheureusement.

Une partie de notre jeunesse, que je ne serai quantifiée, ne se donne plus de limites. Le plus grave, elle n'a plus peur des ainés car nous avons abdiqués. Telles sont mes conclusions aujourd'hui.


Mercredi 30 :

Je passe chercher mon neveu à la sortie de l'école, peu avant midi. On passe au marché où les mercredi il a ses habitudes avec sa grand-mère, (absente pour voyage en Afrique). Croissants aux amandes, et mini galettes individuelles. "On en fait toute l'année!" me dit la vendeuse, charmante. Toute l'année, est-ce vraiment une bonne chose ?!

Je tente réconforter  mon neveu le mieux possible, en étant présent. Je lui pose quelques questions sur l'événement de la veille. Il est quelque peu évasif...
Mais plus tard, surpris il me demande : " Tonton, pourquoi tu ne t'es pas marié !". Un peu désemparé. "Bah parce que je n'ai jamais trouvé la bonne personne !". "Et tu sais ça n'est pas une obligation de se marier".

Jeudi 31 :

Retour auprès de mes neveux. "Le coupable" a été retrouvé. Un adulte, et non pas un ado, mais cela n'est pas clair. Cela semble être une très mauvaise réaction à un très mauvais mot de mon petit neveu. Mon grand cousin qui les connait bien pour s'en occupe très bien, m'avait prévenu mercredi. Plus de peur que de mal alors.

Avant de partir, discussion avec le grand cousin sur l'existence de dieu. Pour lui c'est une évidence. Dieu est là ! Non pas sous la forme d'une religion. Il ne peut pas ne rien avoir.  Pour ma part j'ai opté pour le doute. J'ai eu ma crise, forte, très jeune, mais j'ai accepté de ne pas avoir de réponse. Mais il est vrai que dans ce monde d'image et de vitesse, ces questions on se les pose de plus en plus rarement.

Vendredi 01 juin :

L'un s'en va, l'autre revient ! Espagne-Italie.  Non pas une finale de mondiale, auquel la Squadra Azzura ne participera de toute façon pas, mais la politique dans chacun des ces pays. Mariano Rajoy est tombé ! Chassé par une motion de censure. Et je m'en félicite, la corruption le PP (Parti Populaire), et les lourdes condamnations tombées la semaine dernière de membres de ce parti ont été la goutte d'eau. Place à Pedro Sanchez, "el guapo" ou le bogoss, le socialiste, à la tête d'une coalition de circonstance hétéroclite (Podemos, très à gauche, des indépendantistes Basques et Catalans...). Comment va-t-il s'en sortir avec son petit groupe de 84 députés (sur 350) ? Réponse dans quelques semaines, quelques mois.

En Italie après une semaine d'imbrobiglio politique, Guiseppe Conte, revient à la tête du gouvernement. Un gouvernement qui convient à présent au président Mattarella. Etrange coalition là encore, entre la Ligue du Nord très à droite et le Mouvement 5 étoiles (MES). Mariage de la carpe et du lapin ? Des promesses sociales fortes (un revenu citoyen), une méfiance, atténuée  avec ce nouveau gouvernement vis à vis de l'Europe, et une politique sécuritaire et migratoire.... Oui étrange cocktail.

Un client que je coach sportivement me confie qu'il ne parvient à recruter des techniciens de maintenance dans son entreprise.  Il est responsable, et m'étonne ne me disant :  "Les gens préfèrent faire du marketing !", me voilà flatté ou bien "développeur". Et quand des candidats se présentent, il faut faire le tri entre ceux qui arrivent en retard, quand ils viennent ! et les incapables... Pourtant Le secteur embauche pour des salaires plus que corrects...

Samedi 02 :

Direction Montpellier pour l'enterrement de vie de garçon de Lilian. J'arrive un jour après les onze autres, et je manque l'escape game (ce jeu où il faut sortir d'une pièce truffé d'indices) de 16h30. Des deux équipes je ne saurais pas qui a gagné, chacun se revendiquant la victoire.
Mais à 18h30, je suis dans la grande maison. Superbe fin de journée ensoleillé. Le temps de se préparer, et un whisky-coca, nous sommes à l'heure, au centre de la ville, dans un Pub, pour regarder la finale du Top 14 : Montpellier - Castres. Marseillaise chantée. Bière, vin rouge, planche de tapas en apéro.. Puis viandes : magret de canard, côte de boeuf, entrecôte au dîner.
Le favori du match, Montpellier, s'incline. On finit le repas dans la bonne humeur, au champagne, digestifs, et chupitos ! Je reste au premier alcool. Le futur marié avant de quitter le pub se livre à des mélanges qui lui seront fatals... En partant, on apprend que l'un des douze a réglé pour les onze autres ! Grand seigneur !

Direction le Pulp, mais avant petit tour place de la Comédie. Ça n'est pas la foule des grands soirs, compte tenu de la défaite, et heureusement vu ce qui va suivre ! Le futur marié, sans même rechigné accepte son gage : aller à l'eau dans la fontaine au milieu de la place ! Il se déshabille, complètement ! tout en gardant une main sur ce qu'il a de plus intime. Entrée laborieuse, il pèse notre bachelor, et la sortie n'en sera pas moins.  Oui, après deux pas, oups ! c'est la glissade, la chute ! L'apothéose du weekend !!!  Miracle, ou malheur de la technologie moderne, le moment est immortalisé par nous, et une foule hilare qui l'applaudit. Cette scène, découpée, décortiquée, cent fois revue, sera notre régale pour le reste du weekend ! Avec ce simple titre : la chute !

On a perdu le marié, mélanges obligent, qu'on laisse dans la voiture. En boite, à l'exterieur c'est une queue énorme, mais on la grille. On a le bon contact. On nous installe sur une table minuscule, onze mecs ! À la table voisine, un groupe de filles, dont l'une est la réplique de Stéphanie de Monaco. On est quasi les uns sur les autres.  Il un peu moins de deux heures et c'est bondé, trop ! de filles qui ont tout donné pour la soirée, et de mecs qui ont sorti leur meilleurs t-shirt ou chemise. Vers cinq heures une première vague de la bande, lassée par la foule trop nombreuse, s'échappe...

On reste à  cinq, puis trois, les trois derniers valeureux. On danse, on boit, je reste plutôt aux softs. De l'énergie à revendre. Je me surprends moi-même. Sans doute voir le jour au-dessus de ma tête. Quand c'est en plein air, oui j'aime ça. Jeu de la séduction, avec des techniques de drague que je croyais disparues !. J'aime surtout ce moment de la nuit, où ne restent que quelqu'uns... La nuit vous appartient alors...

07h00 approche, le jour s'est levé, depuis un moment déjà : " Time to go !". Je dois tirer mes deux derniers acolytes vers la sortie. Savoir quitter une soirée, ne pas manquer sa sortie, et ne pas être le dernier à partir (sauf exception) voilà quelques règles de base !

De retour à la baraque, grand classique, on fait le tour des chambres pour réveiller ceux rentrés avant nous et qui osent dormir ! Puis à deux, je reste à discuter, jusqu'au réveil des autres. On est dehors, la douce chaleur du matin. Bien. Le sommeil ne sera pas pour aujourd'hui !


Dimanche 03 :

Dernier verre pour certains avec ce qu'il reste : peu. Du Ricard pour les plus vaillants, ou un Whisky tonique (surprenant à la première gorgée mais pas mauvais !). Et peu avant 14h00 nous sommes partis dans le confortable SUV de Mélo, coach au volant pour l'ensemble du trajet, Thibault et moi à l'arrière.

Ils me déposent devant ma porte, et peu avant 21h00, et je m'écroule ! Je n'ai pas fermé l'oeil depuis près de trente heures !

Un beau weekend, une bande où l'on ne se connaissait pas tous. Mais ça a parfaitement matché, simplement, et en rigolant. Que demander de plus ?
Le mot du coach pour finir : "Avec ce genre de week-end, tu gagnes un an de vie !"