Proche Orient - Gaza...
Du Jour Au Lendemain - mardi 15 mai
Gaza hier, près de 60 morts et plus de 2000 blessés, par une armée israélienne qui tire à balles réelles. Ce bout de territoire où s'entasse près de deux millions d'habitants. Impression que l'on nous ressasse les mêmes images qui consistent à faire passer tout palestinien pour un terroriste assoiffé de sang. Pour qui s’est déjà rendu sur place, c'est loin d’être le cas. J'en témoigne.
Au même moment à Jérusalem était inaugurée la nouvelle ambassade américaine sur une décision unilatérale du bouffon de Washington, le tout dans une mise en scène où la fille et le gendre sont censés représenter les Etats-Unis. Hallucinant !
Il ne s’agit pas de contester le droit de tout israélien à vivre, bien entendu, mais de condamner la violence d'Etat, et de relever de quel côté se situe le rapport de force. Rappeler enfin, inlassablement, qu'une politique qui ne penche que dans un seul sens ne peut mener nulle part. Et certainement pas à la paix.
On relèvera aussi, la lâcheté de nombreux dirigeants arabes, l’Arabie Saoudite, entre autres, qui fort de sa haine pour l’Iran en est à sacrifer le sort de la Palestine. En soixante-dix ans d'errance, au final, les palestiniens auront été abandonnés par quasi tout le monde…
Revenons en Europe où ça bouge du côté de l’Espagne, pays qui me tient à coeur. La Catalogne a un nouveau président de Région, Joaquim Torra, dit Quim Torra. Carles Puidgemont, réfugié en Allemagne, incapable de se représenter, après cinq mois de tractations politiques, a obtenu la nomination de ce nationalisme. On le décrit déjà comme extrémiste indépendantiste, voire un racialiste… Les arguments de langage s'affutent de part et d'autre. On ira regarder de plus près.
En tout cas, pour le moment, on reparle discrètement de constitution catalane. Retour donc à la case départ, avec un autre langage qui s’appuiera à respecter le droit, en apparence. Mais le problème politique demeure. Tout ça pour ça...
Toujours en Espagne une condamnation qui interroge. Celle du rappeur Valtonyc. Condamné par le Tribunal Constitutionnel, la plus haute autorité judiciaire du pays, à trois ans et demi de prison ferme pour des textes, des chansons sans nuances, où il s'en prend dans un langage cru à la monarchie des Bourbon au pouvoir. Condamné aussi pour apologie du terrorisme en vantant l’action de l’ETA, le groupe indépendantiste Basque, et d'autres groupes violents.
Une condamnation qui sonne comme un retour du délit d’opinion. Avec cette question qui revient, un "artiste" a-t-il le droit de tout dire ? Quand est-il de la liberté d’expression ? On a nous-mêmes connus ces débats avec au moment de Charlie. Évidemment quand les propos nous choquent, nous sommes prompts à appeler à la condamnation, quand nous avons une sympathie pour l'homme ou la femme... La liberté d'expression jusqu'où ?
En tout cas, comme ailleurs dans le monde, de biens mauvais vents soufflent sur la péninsule Ibérique ces jours-ci.
En France pour finir. Jérôme Cahuzac, lui, n’ira probablement pas en prison. Il reviendra au juge d’application des peines d'en décider. Une condamnation en appel de quatre de prison, dont surtout deux fermes rendent possible un aménagement de peine. Rappelons, est-il besoin, que Cahuzac est celui qui a menti devant la représentation nationale, et organisé massivement sa fraude fiscale alors qu'il était ministre du budget. Délicieux !
Mais bon c’est la loi… Elle devrait changer. On s’incline. Mais…
Ce qui étonne de Gaza, à Barcelone, en revenant à Paris c'est cette immuable permanence, l’immobilité des grandes affaires humaines. Avec ce goût amer de faire du surplace, que tout écrit par avance ! Demain soir l’OM, en finale de la Ligue Europa, aura l’occasion de nous montrer qu’on peut encore faire bouger les lignes.
Très belle soirée, et à demain
Melvin
#DJAL
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