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Affichage des articles du 2018

C'était...hier

C’est étrange, depuis quelques années maintenant que je me livre à l’exercice qui consiste à capter notre époque, et tenter d’en sauver par les mots ce qui peut l’être, c’est étrange de constater que les années se suivent et se ressemblent… presque ! 2015, 2016, 2017… Et maintenant 2018 qui s’achève. Chacune aura charrié son lot d’épreuves: Charlie, Nice, loi travail, et maintenant les Gilets jaunes… Notre pays a été éprouvé, et est fatigué… Et d’autres épreuves sont encore devant nous. 2018: une deuxième étoile dont certains pensaient qu’elle suffirait à panser nos maux, nous en avions tant besoin. Étrange, dommage même, voire dangereux, que ce ne soit plus qu’à travers de grands événements sportifs que nous nous retrouvions tous ensemble. Mais c’est désormais ainsi. Et puis, seulement quelques jours ont passé, et Benalla a déboulé tel un éléphant dans un jeu de quilles, et nous avons retrouvé alors nos guerres picrocholines. Comme une répétition générale de l'édition 2018 d...

CA VA MAL FINIR

Comment pourait-il en être autrement ? Pour qui observe avec attention notre pays depuis quelques années, le mouvement des Gilets jaunes n’est que l’utime avatar de cette longue crise fin de siècle que traverse l’Hexagone depuis plusieurs décennies. Les Gilets Jaunes ou l’expression, confuse au départ, d'une France qui se paupérise, et qui refuse la fatalité. On peut ne pas adhérer au mouvement, trouver que cela sent la chienlit et part dans tous les sens, ou bien se retrouver dans ces hommes et ces femmes qui décident de relever la tête et le poing pour le bien de tous, mais dans tous les cas, force est de constater sa réalité profonde. Alors comment ne pas voir que cela va mal finir avec ce gouvernement, ce ramassis d’opportunistes et de bons élèves, très doués en thèmes certes mais qui sont loin, très loin d'avoir les épaules pour gèrer une crise de cette ampleur ? Ils agissent au contraire comme des pompiers pyromanes d’une situation qu'ils ne contrôlent plus. Comme...

PASSER SA ROUTE...

On n'y est pas encore mais c'est tout comme. En hiver. Car ce froid…. Ce froid venu dont on ne sait où nous l'annonce perfidement. Et pourtant à l'Ouest , en Californie, les forêts brûlent; et l'Amazonie continue inexorablement sa déforestation. Mais à l'Est la vague de froid est bien là. Ce qui fait dire à l'ineffable Donald “Alors ce réchauffement climatique !?”. Donald ! Le même qui ne peut s'empêcher d'ironiser sur nos perturbations locales ! Oui, de notre côté, dans notre beau pays que s'est-il déréglé ? Le thermomètre social s'affole, et nos Giilets jaunes ne semblent pas vouloir passer leur route. Des gilets jaunes dont je peine, comme beaucoup, à comprendre de quel côté ils soufflent. J'en prends conscience lorsqu'un ami de Barcelone me demande “Que pasa en Francia con los chalecos amarillos ?”. Que se passe-t-il en France avec nos gilets jaunes ? Si on est assez naïf pour reprendre les éléments de langage d'une majori...

EN QUELQUES DATES...

EN QUELQUES DATES... 17, un de mes nombres préférés ! Le 17 novembre 2018, magie de la viralité des réseaux sociaux, ce sera l'occasion pour un grand nombre de Français d'exprimer leur colère. Colère dans un premier temps contre ces prix à la pompe qui grimpent inlassablement, augmentation consécutive au prix du baril, mais aussi pour beaucoup liée aux taxes qu’un Etat impécunieux se refuse à réduire. Bien au contraire. Mais au-delà de cette flambée du prix du gazoil et autres, comme me le rappelait un collègue cette semaine à qui je me demandais pourquoi il se joindrait à cette journée, il s’agit pour beaucoup d’exprimer un ras-le-bol face à ces taxes et impôts qui augmentent, ce pouvoir d’achat qui stagne ou diminue, avec ce sentiment d’être tondu de tous côtés: on baisse la taxe d’habitation d’une part- côté Etat- quand c’est vraiment le cas, on l’augmente de l’autre, côté municipalité. Bref, y en a marre ! Avec un gouvernement sourd et arrogant, coiffé d’une majorité ...

UN BON COUP FRAPPE TOUJOURS DEUX FOIS...

Actualité chargée s'il en est (des corps que l'on découpe, la nature qui n'arrête pas de faire des siennes, ces jeunes dont la violence nous échappe et nous dépasse...) alors laissons de côté en cette fin de semaine ces vents mauvais et laissons en souffler de plus légers, pour contrer ce froid qui revient. Discussion hier avec cet ami qui me raconte comment cette belle brune orientale rencontrée cet été, et qui fait partie désormais  de son top 3 malgré la brièveté de leur relation, a refait surface. Signe des temps elle est réapparue, il est vrai discrètement, en le débloquant sur Instagram. L'époque est ainsi. L'amour avec un petit 'a' se joue désormais sur les réseaux sociaux ! Je lui disais alors en pleine moiteur estivale : 'Ça a été intense entre vous, elle reviendra.'. Car je sais désormais par expérience pour avoir été tantôt le l'objet du désir, tantôt le prétendant, qu'un bon coup on n'y revient toujours, ou presque. Alo...

Rien ne vaut une bonne marche

05h15 Paris dort. Train à prendre d'en trois quarts d'heure à Montparnasse. Je quitte les abords du parc Montsouris. Pas très loin. Métro, Uber ou à pieds. La première option valve seulement dans quinze bonnes minutes, et trop aléatoire. Et pourquoi se rendre à près de trois kilomètres en voiture quand on a des jambes qui fonctionnent à peu près correctement. Il fait nuit. Frais mais pas trop et la ville encore mienne... Je remonte le parc en le  longeant, passe par la très peu glamour avenue René Coty, Denfert, Raspail le tout avec quelques accélérations. Et en a peine une demi-heure me voilà gare Montparnasse. En plein travaux. Départ six heures piles pour Bordeaux. Le jour, le soleil se lève que l'on avance. Hier j'ai quitté la maison un peu en froid, mais dans le respect je crois, avec maman. Je n'aime jamais cela. Mais il fallait aussi que j'expose mon point de vue.

Partir, Revenir...

Jamais bien loin... Alors pourquoi ce silence ? Juste fidèle à ce principe simple dans cette époque de bruit et de fureur: ne parler que lorsque l’on a quelque chose à dire, se taire dans le cas contraire.  Bruit et fureur, oui ! Et cette époque saturée d’images, et de mots, m’a ramené à mes doutes d’écrivain. Ces mots que j’ai tenté de tracer quasi quotidiennement pendant plus deux ans, à qui, à quoi servent-ils, s’ils sont une notification de plus dans votre fil d’actualité ? En qui résonnent-ils à l’époque des stories et selfies ? Mais pour être honnête, pour une fois, mon silence a été motivé par des considérations matérielles: je suis rentré dans le rang. Comme tout le monde. Du lundi au vendredi, voire le samedi, au bureau. Avec une soudaineté, et quelques péripéties, qu’il me faudra raconter, j’ai eu une belle opportunité, de la chance aussi comme si souvent dans ma vie... Et j’ai atterri ici à Bordeaux. Où une nouvelle vie commence. Il y aura beaucoup à dire sur les misères...

PARTIR, REVENIR...

Jamais bien loin... Alors pourquoi ce silence ? Juste fidèle à ce principe simple en cette période de bruit et de fureur: ne parler que lorsque l’on a quelque chose à dire, se taire dans le cas contraire. Bruit et fureur, oui ! Et cette époque saturée d’images, et de mots, m’a ramené à mes doutes d’écrivain. Ces mots que j’ai tenté de tracer quasi quotidiennement pendant plus deux ans, à qui, à quoi servent-ils, s’ils sont une notification de plus dans vot re fil d’actualité ? En qui résonnent-ils à l’époque des stories et selfies ? Mais pour être honnête, pour une fois, mon silence a été motivé par des considérations matérielles: je suis rentré dans le rang. Comme tout le monde. Du lundi au vendredi, voire le samedi, au bureau. Avec une soudaineté, et quelques péripéties, qu’il me faudra raconter, j’ai eu une belle opportunité, de la chance aussi comme si souvent dans ma vie... Et j’ai atterri ici à Bordeaux. Où une nouvelle vie commence. Il y aura beaucoup à dire sur les misèr...

Lettre à toi qui vas rentrer

Alors que s’estompent les derniers rayons de soleil, qu’il faut dire adieu aux amours et amitiés de l’été, ou si tu as préféré le travail aux vacances, tu vas faire ta rentrée dans quelques jours... ...Voilà les mots que je souhaitais t’adresser, toi l’étudiant en herbe. Sous forme de lettre ? Un peu « Old School », je sais mais c’est moi. Une lettre qui contient à peine quelques conseils, surtout pas de morale. Tes parents sont là pour cela. Non, juste quelques rappels, retours d’expérience dit-on de nos jours, et ce qui va avec. Tu entres, contrairement à ce que te diront les esprits chagrins, dans le plus âge de la vie. Les années d’études. Tu ne le sais pas encore, et tu avances sans doute à reculons vers ta nouvelle école, ta fac... mais c’est ce moment unique, où si tout n’est pas permis, le champ des possibles, lui, reste immense. Et surtout s’offre à toi une forme gratuité et d’insouciance que tu ne retrouveras plus par la suite. Tu en ignores le « prix » aujourd’hui. Mai...

Chroniques de Barcelone | Ep 1 | La Nuit de la St Joan

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Bientôt l’heure de l’apéro, et Mika commence à avoir soif ! Il a marché depuis la plage de la Barceloneta jusqu’à ce quartier qu’il ne connaissait pas. Pas plus que la ville. Sa batterie était morte, et cinq minutes avant que son téléphone ne le lâche, son gps lui indiquait qu’il n'était plus très loin du point de rendez-vous. Une seule solution s’offrait à lui : demander son chemin à un inconnu.  — La Rambla del Raval, por favor ? — Vous y êtes ! Français ? demande Xavi avec une pointe d’accent espagnol  — Ah ok, par là ? répond Mika en regardant autour de lui. Oui Français Comment avez- vous deviné que j'étais français ? — L’accent ! Ton « Por favor… ». —  Ok ! Mika sourit. Sinon tu sais où se trouve le chat de Botero ? demande-t-il à son interlocuteur.  — Un peu plus bas. En f...